« Malgré les différentes crises, sanitaire, géopolitique et financière, les marchés régionaux ont connu une croissance solide, tout en offrant une véritable profondeur » précise Jean-Laurent de La Prade, directeur général adjoint de BNP Paribas Real Estate Transaction, en charge des régions, qui poursuit : « il s’agit d’un marché porté notamment par le neuf, dont les volumes ont progressé de 15 %. Ceci s’explique par la volonté des entreprises de choisir les meilleurs actifs afin de capter et retenir les talents. Concernant les tranches de surfaces, ce sont notamment les petites (52 %) et moyennes (29 %) qui ont été plébiscitées par les utilisateurs, plus particulièrement dans les métropoles moyennes. Quant aux transactions supérieures à 5 000 m2, elles sont stables en volume, mais elles ont diminué en nombre ».

Plusieurs villes ont particulièrement performé en 2022, dont huit passent la barre des 100 000 m2. Lyon maintient sa première position avec une hausse de 16 %, suivie par Lille (-2 %). Aix-Marseille (-3 %) reste sur la 3ème place du podium et Nantes (+16 %) conserve également sa 4ème place. Toulouse (42 %) remonte dans le Top 5 du classement passant de la 8ème à la 5ème position. Bordeaux (+15 %), Rennes (+3 %) et Montpellier (+4 %) demeurent dans le club des villes supérieures à 100 000 m2.

Parmi les transactions majeures, figurent celles réalisées avec les cités administratives (20 000 m2 à Lyon, 38 500 m2 à Lille, 30 000 m2 à Toulouse et 14 100 m2 à Nantes). Kiabi a pris en location 24 600 m2 à Lille ; April a pris à bail 12 500 m2 à Lille également et le Département des Bouches-du-Rhône a loué 8 540 m2 à Marseille. Parmi les secteurs d’activité ayant dynamisé le marché des bureaux, notamment en grandes surfaces, on retrouve principalement le secteur public avec 29 % des volumes placés.

« Après une excellente année 2022, le marché des bureaux en régions devrait rester résilient en 2023 » anticipe Jean-Laurent de La Prade. « La demande exprimée auprès de nos équipes nous laisse présager un résultat plutôt solide, similaire ou légèrement inférieur à l’année précédente, en fonction des éléments macro-économiques. Les valeurs resteront stables, voire en légère augmentation en raison de la rareté de l’offre neuve ».

Enfin, le marché de l’investissement en régions, avec 12 milliards d’euros, représente 42 % du volume global investi.
Malgré un contexte macroéconomique chahuté à compter du deuxième trimestre, le marché de l’investissement en immobilier de bureaux en régions progresse de 12 % pour atteindre 3,6 milliards d’euros.

Régions : demande placée de bureaux en hausse de 5 % en 2022